Aller au contenu

« Electrode oesophagienne » : différence entre les versions

aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 3 : Ligne 3 :
La proximité anatomique entre la face postérieure de l’oreillette gauche et l'œsophage, permet un enregistrement de l'activité atriale et une stimulation de cette cavité, afin d’établir le diagnostic de nombreux troubles du rythme. Cette technique utilisée depuis de nombreuses années a prouvé son efficacité ainsi que sa sécurité, mais elle n’est quasiment plus utilisée aujourd’hui.
La proximité anatomique entre la face postérieure de l’oreillette gauche et l'œsophage, permet un enregistrement de l'activité atriale et une stimulation de cette cavité, afin d’établir le diagnostic de nombreux troubles du rythme. Cette technique utilisée depuis de nombreuses années a prouvé son efficacité ainsi que sa sécurité, mais elle n’est quasiment plus utilisée aujourd’hui.


Elle est réalisée au lit du patient avec introduction d'une petite sonde dédiée introduite par le nez ou la bouche dans l'œsophage après anesthésie locale. Les sondes œsophagiennes peuvent être utilisées dès l'âge de 10 ans. Le repérage de son bon positionnement se fait au moyen de l’enregistrement de la plus grande amplitude de l’activité atriale.[[Fichier:Réduction d'un flutter atrial par Overdrive au moyen d'une sonde oesophagienne.png|vignette|408x408px]]
Elle est réalisée au lit du patient avec introduction d'une petite sonde dédiée introduite par le nez ou la bouche dans l'œsophage après anesthésie locale. Les sondes œsophagiennes peuvent être utilisées dès l'âge de 10 ans. Le repérage de son bon positionnement se fait au moyen de l’enregistrement de la plus grande amplitude de l’activité atriale.


Historiquement l’enregistrement et la stimulation transœsophagienne, ont été développé pour réduire les flutteurs atriaux en particulier postopératoire. Depuis l’avènement des procédures ablatives cette technique est très peu utilisé.
Historiquement l’enregistrement et la stimulation transœsophagienne, ont été développé pour réduire les flutteurs atriaux en particulier postopératoire. Depuis l’avènement des procédures ablatives cette technique est très peu utilisé.
Ligne 12 : Ligne 12 :
Pour les flutters communs, ce taux est de 75%<ref>[1] Du Cailac C. et Al. Flutter auriculaire après chirurgie cardiothoracique. Traitement par stimulation auriculaire par voie œsophagienne. Presse Med 1984; 13: pp. 2193-2196.</ref>   
Pour les flutters communs, ce taux est de 75%<ref>[1] Du Cailac C. et Al. Flutter auriculaire après chirurgie cardiothoracique. Traitement par stimulation auriculaire par voie œsophagienne. Presse Med 1984; 13: pp. 2193-2196.</ref>   


[[Fichier:Déclenchement d'une TRIN par extrastimulus atrial.png|vignette|410x410px]]
[[Fichier:Déclenchement d'une TRIN par extrastimulus atrial.png|vignette|410x410px|centré]]
Cette technique a également été développée dans le cadre du diagnostic étiologique d'une tachycardie supra-ventriculaire notamment chez l'enfant ou les manœuvres endocavitaires ne sont pas systématiques<ref>Benson D.W., Dunnigan A., Benditt D.G., Pritzker M.E., Thompson T.R.: Transesophageal study of infant supraventricular tachycardia. Electrophysiologic characteristics. Am J Cardiol 1983; 52: pp. 1002-1006</ref>.
Cette technique a également été développée dans le cadre du diagnostic étiologique d'une tachycardie supra-ventriculaire notamment chez l'enfant ou les manœuvres endocavitaires ne sont pas systématiques<ref>Benson D.W., Dunnigan A., Benditt D.G., Pritzker M.E., Thompson T.R.: Transesophageal study of infant supraventricular tachycardia. Electrophysiologic characteristics. Am J Cardiol 1983; 52: pp. 1002-1006</ref>.


Il est possible également d’utiliser cette technique pour le déclenchement d'une tachycardie supraventriculaire chez un patient présentant des symptômes évoquant une tachycardie jonctionnelle, chez qui aucun tracé per critique n’est disponible. Dans une série Nancéien, il a été possible de déclencher une TJ par réentrée intra nodale dans plus de 70% des cas<ref>Brembilla-Perrot B., Spatz F., Khaldi E., Terrier de la Chaise A., Le Van D., Pernot C.: Value of esophageal pacing in evaluation of supraventricular tachycardia. Am J Cardiol 1990; 65: pp. 322-330.</ref>.
Il est possible également d’utiliser cette technique pour le déclenchement d'une tachycardie supraventriculaire chez un patient présentant des symptômes évoquant une tachycardie jonctionnelle, chez qui aucun tracé per critique n’est disponible. Dans une série Nancéien, il a été possible de déclencher une TJ par réentrée intra nodale dans plus de 70% des cas<ref>Brembilla-Perrot B., Spatz F., Khaldi E., Terrier de la Chaise A., Le Van D., Pernot C.: Value of esophageal pacing in evaluation of supraventricular tachycardia. Am J Cardiol 1990; 65: pp. 322-330.</ref>.


[[Fichier:Réduction d'un flutter atrial par Overdrive au moyen d'une sonde oesophagienne.png|vignette|408x408px|centré]]








[[Fichier:Stimulation atriale décrémentielle avec passage exclusif par une voie accessoire.png|vignette|304x304px]]
     


Il est également possible de confirmer l’efficacité d’une procédure ablative de TJ en montrant qu’il n’existe plus de dualité nodale<ref>Deharo J.C., Moustakfir A., Macaluso G., Le Tallec P., Djiane P.: Use of esophageal investigation in the mid-term outcome after radiofrequenccy ablation of intranodal tachycardia. Arch Mal Coeur Vaiss 1996; 79: pp. 1357-1359</ref>.
Il est également possible de confirmer l’efficacité d’une procédure ablative de TJ en montrant qu’il n’existe plus de dualité nodale<ref>Deharo J.C., Moustakfir A., Macaluso G., Le Tallec P., Djiane P.: Use of esophageal investigation in the mid-term outcome after radiofrequenccy ablation of intranodal tachycardia. Arch Mal Coeur Vaiss 1996; 79: pp. 1357-1359</ref>.
        
        
Chez l’enfant il peut être utile de déterminer la période réfractaire antérograde d’une voie accessoire par une stimulation atriale gauche rapide voire en induisant une FA<ref>Brembilla-Perrot B. Electrophysiological evaluation of Wolff-Parkinson-White syndrome. Indian Pacing Electrophysiol J. 2002 Oct 1;2(4):143-52. PMID: 16951730; PMCID: PMC1557416.</ref>.
Chez l’enfant il peut être utile de déterminer la période réfractaire antérograde d’une voie accessoire par une stimulation atriale gauche rapide voire en induisant une FA<ref>Brembilla-Perrot B. Electrophysiological evaluation of Wolff-Parkinson-White syndrome. Indian Pacing Electrophysiol J. 2002 Oct 1;2(4):143-52. PMID: 16951730; PMCID: PMC1557416.</ref>.[[Fichier:Stimulation atriale décrémentielle avec passage exclusif par une voie accessoire.png|vignette|304x304px|centré]]Enfin cette technique peut être très utile pour confirmer l’origine ventriculaire d’une tachycardie à QRS large lorsque l’enregistrement œsophagien permet d’identifier plus facilement que sur l’ECG de surface la présence d’une dissociation atrio-ventriculaire.                   
     
Enfin cette technique peut être très utile pour confirmer l’origine ventriculaire d’une tachycardie à QRS large lorsque l’enregistrement œsophagien permet d’identifier plus facilement que sur l’ECG de surface la présence d’une dissociation atrio-ventriculaire.                   


== Rationnel de son utilisation en pratique clinique  : ==
== Rationnel de son utilisation en pratique clinique  : ==
enseignant
60

modifications