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« Commutation de mode » : différence entre les versions

1 996 octets ajoutés ,  10 juillet 2023
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=== Microport CRM Sorin ===
=== Microport CRM Sorin ===
Le système Sorin repose sur la détection d'une accélération brutale de la fréquence atriale via une fenêtre dynamique nommée la fenêtre de Détection de l'Accélération du Rythme Atrial ou DARA. Cette DARA est modifiée en permanence. Quand le rythme sinusal est inférieur à 80 bpm, la DARA représente 62,5 % de l'intervalle P-P précédent. Quand le rythme sinusal est supérieur (ou égal) à 80 bpm, la DARA représente 75 % de l'intervalle P-P précédent. Lorsqu'une activité atriale tombe dans la DARA, la valeur de celle-ci est bloquée et le ventricule suivant est considéré comme suspect. Le dispositif analyse ensuite les cycles ventriculaires. Si 28 cycles sur 32 sont considérés comme suspects, alors le dispositif commute. Si ce critère n'est pas satisfait mais qu'au moins 2 fois de suite 18 cycles sont considérés comme suspects sur les 32 derniers cycles, alors le dispositif commute. La valeur maximale de la DARA est de 500 ms, ce qui veut dire que la fréquence ventriculaire doit être au moins de 120 bpm. Après commutation en mode asynchrone, la fréquence de stimulation diminue progressivement (augmentation de l'intervalle VV de 30 ms tous les 12 cycles) jusqu'à la fréquence définie dans ce mode. Le retour en mode synchrone est progressif. À partir du moment où le dispositif détecte une fréquence atriale inférieure à 110 bpm, il augmente la fréquence ventriculaire en diminuant l'intervalle VV de 65 ms tous les 12 cycles jusqu'à obtenir une resynchronisation AV. Le seul paramètre réglable est la fréquence en repli.
Le système Sorin repose sur la détection d'une accélération brutale de la fréquence atriale via une fenêtre dynamique nommée la fenêtre de Détection de l'Accélération du Rythme Atrial ou DARA. Cette DARA est modifiée en permanence. Quand le rythme sinusal est inférieur à 80 bpm, la DARA représente 62,5 % de l'intervalle P-P précédent. Quand le rythme sinusal est supérieur (ou égal) à 80 bpm, la DARA représente 75 % de l'intervalle P-P précédent. Lorsqu'une activité atriale tombe dans la DARA, la valeur de celle-ci est bloquée et le ventricule suivant est considéré comme suspect. Le dispositif analyse ensuite les cycles ventriculaires. Si 28 cycles sur 32 sont considérés comme suspects, alors le dispositif commute. Si ce critère n'est pas satisfait mais qu'au moins 2 fois de suite 18 cycles sont considérés comme suspects sur les 32 derniers cycles, alors le dispositif commute. La valeur maximale de la DARA est de 500 ms, ce qui veut dire que la fréquence ventriculaire doit être au moins de 120 bpm. Après commutation en mode asynchrone, la fréquence de stimulation diminue progressivement (augmentation de l'intervalle VV de 30 ms tous les 12 cycles) jusqu'à la fréquence définie dans ce mode. Le retour en mode synchrone est progressif. À partir du moment où le dispositif détecte une fréquence atriale inférieure à 110 bpm, il augmente la fréquence ventriculaire en diminuant l'intervalle VV de 65 ms tous les 12 cycles jusqu'à obtenir une resynchronisation AV. Le seul paramètre réglable est la fréquence en repli.
== Cas particulier du flutter ==
Le flutter présente un risque particulier de défaut de repli. En effet, en cas de conduction 2/1, une activité atriale sur deux peut tomber dans la période réfractaire atriale postventriculaire. Cette activité n'est alors pas détectée et le dispositif ne réalise pas de commutation de mode. On parle alors de « 2:1 lock-in phenomenon ».
Pour ce cas particulier, Abbot et Microport n'ont pas mis en place d'algorithme spécifique, il faut modifier manuellement la PRAPV si l'on constate des épisodes.
Biotronik dispose d'une protection spécifique, intitulée « protection 2:1 lock-in ». Quand le dispositif détecte 8 événements atriaux consécutifs dans la fenêtre far-field atriale, et que le rythme ventriculaire stimulé est supérieur à 100 bpm, il suspecte l'existence d'un flutter masqué 2/1 et allonge le délai AV à une valeur maximale de 300 ms sur un cycle. Si le cycle atrial s'allonge, le dispositif conclut à une écoute croisée et ne commute pas ; en revanche, si les cycles atriaux ne sont pas modifiés par le changement de délai AV, il conclut à un flutter atrial et commute.
Boston dispose d'une fenêtre particulière, RFA de réponse au flutter atrial. Lorsque celle-ci est activée, si le boîtier détecte une activité atriale dans la PRAPV, il déclenche cette fenêtre qui inhibe une stimulation atriale. Si un nouveau signal est détecté, il déclenche à nouveau une fenêtre. Cela permet d'inhiber les stimulations atriales jusqu'à la commutation de mode et donc d'éviter la stimulation en période vulnérable de l'oreillette pouvant favoriser une FA. La stimulation ventriculaire n'est pas affectée par ces fenêtres RFA.
Medtronic disposait antérieurement d'un algorithme spécifique aux flutters. Néanmoins, les nouveaux algorithmes partielle et partielle+ qui permettent la comptabilisation d'un signal atrial tombé dans le blanking évitent le phénomène de « 2:1 lock-in phenomenon ».


== Références ==
== Références ==
enseignant
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