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'''Appareils'''
== '''Appareils''' ==
 
L’'''appareil à ECG ou électrocardiographe''' a été inventé en 1889 par Willem Einthoven (1860–1927, prix Nobel en 1924).
L’appareil à ECG ou électrocardiographe a été inventé en 1889 par Willem Einthoven (1860–1927, prix Nobel en 1924).


Pour développer son « galvanomètre », W. Einthoven s’est basé sur les travaux de nombreux physiologistes. Il a notamment pu étudier et comprendre l’activité électrique cardiaque grâce à l’ « électromètre capillaire » à partir duquel le premier enregistrement de l’activité cardiaque humaine a été obtenu par Augustus D. Waller (dispositif basé sur la projection sur papier des mouvements du ménisque d’une colonne de mercure induits par les changements de potentiels électriques).
Pour développer son « galvanomètre », W. Einthoven s’est basé sur les travaux de nombreux physiologistes. Il a notamment pu étudier et comprendre l’activité électrique cardiaque grâce à l’ « électromètre capillaire » à partir duquel le premier enregistrement de l’activité cardiaque humaine a été obtenu par Augustus D. Waller (dispositif basé sur la projection sur papier des mouvements du ménisque d’une colonne de mercure induits par les changements de potentiels électriques).
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''Rivera-Ruiz M, Cajavilca C, Varon J. Einthoven's string galvanometer: the first electrocardiograph. Tex Heart Inst J. 2008;35(2):174-8. PMID: 18612490; PMCID: PMC2435435.''
''Rivera-Ruiz M, Cajavilca C, Varon J. Einthoven's string galvanometer: the first electrocardiograph. Tex Heart Inst J. 2008;35(2):174-8. PMID: 18612490; PMCID: PMC2435435.''
L’'''électrocardiographe''' actuel est composé de deux parties :
-         le ''« module patient »'' pour l’acquisition du signal ECG avec 10 fils conducteurs, connectés à des électrodes positionnées sur le patient. Ces fils sont regroupés ensuite en un câble qui les relie à la partie principale de l’appareil
-         la ''partie centrale'' pour le traitement de l’ECG avec un processeur principal, une zone d’affichage en temps réel des 12 dérivations et une imprimante rapide.
Le faible signal ECG du corps est amplifié et converti en signal digital par un traitement informatique puis des filtres sont appliqués pour réduire les divers artéfacts.
''Richard E. Gregg, Sophia H. Zhou, James M. Lindauer, Eric D. Helfenbein, Karen K. Giuliano, What is inside the electrocardiograph?, Journal of Electrocardiology, Volume 41, Issue 1, 2008, Pages 8-14, ISSN 0022-0736, <nowiki>https://doi.org/10.1016/j.jelectrocard.2007.08.059</nowiki>.''
== '''Électrodes''' ==
Une bonne préparation de la peau avec rasage éventuel du torse si besoin et un placement précis des électrodes réduit les artéfacts et limite les erreurs d’interprétation.
Lorsque l’on réalise un ECG, le patient doit être au repos, en décubitus dorsal. Il ne doit pas bouger ni parler et il est conseillé de fermer les yeux.
Classiquement, on positionne les électrodes des '''dérivations frontales''' en premier à l’aide du moyen mnémotechnique « Jeune Voyou Non Recommandable » (en commençant au niveau du membre supérieur gauche puis en tournant en sens anti-horaire) ou encore « Le soleil (jaune) se lève sur la prairie (verte) et le sang (rouge) coule sur le goudron (noir) » (Jaune sur Vert et Rouge comme « Right » sur Noir).
Attention : les électrodes des membres doivent être placées au même niveau (y penser par exemple chez les patients amputés)
[[Fichier:Positions des électrodes pour les dérivations frontales.png|vignette|Positions des électrodes pour les dérivations frontales]]
Puis on positionne avec la plus grand précision les '''électrodes précordiales''', correspondant aux dérivations V1 à V6 de la manière suivante :
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Version du 29 juin 2023 à 09:50

Appareils

L’appareil à ECG ou électrocardiographe a été inventé en 1889 par Willem Einthoven (1860–1927, prix Nobel en 1924).

Pour développer son « galvanomètre », W. Einthoven s’est basé sur les travaux de nombreux physiologistes. Il a notamment pu étudier et comprendre l’activité électrique cardiaque grâce à l’ « électromètre capillaire » à partir duquel le premier enregistrement de l’activité cardiaque humaine a été obtenu par Augustus D. Waller (dispositif basé sur la projection sur papier des mouvements du ménisque d’une colonne de mercure induits par les changements de potentiels électriques).

Le galvanomètre est composé d’un fin filament de quartz recouvert d’argent qui passe entre deux électroaimants. Le courant électrique généré par le cœur passe au travers de ce filament et produit le mouvement d’une aiguille secondairement amplifié avant d’être enregistré. C’est le déplacement de l’aiguille selon l’intensité et le sens du signal électrique généré par le patient qui va produire une déflexion positive, négative ou biphasique.

Rivera-Ruiz M, Cajavilca C, Varon J. Einthoven's string galvanometer: the first electrocardiograph. Tex Heart Inst J. 2008;35(2):174-8. PMID: 18612490; PMCID: PMC2435435.


L’électrocardiographe actuel est composé de deux parties :

-         le « module patient » pour l’acquisition du signal ECG avec 10 fils conducteurs, connectés à des électrodes positionnées sur le patient. Ces fils sont regroupés ensuite en un câble qui les relie à la partie principale de l’appareil

-         la partie centrale pour le traitement de l’ECG avec un processeur principal, une zone d’affichage en temps réel des 12 dérivations et une imprimante rapide.

Le faible signal ECG du corps est amplifié et converti en signal digital par un traitement informatique puis des filtres sont appliqués pour réduire les divers artéfacts.


Richard E. Gregg, Sophia H. Zhou, James M. Lindauer, Eric D. Helfenbein, Karen K. Giuliano, What is inside the electrocardiograph?, Journal of Electrocardiology, Volume 41, Issue 1, 2008, Pages 8-14, ISSN 0022-0736, https://doi.org/10.1016/j.jelectrocard.2007.08.059.

Électrodes

Une bonne préparation de la peau avec rasage éventuel du torse si besoin et un placement précis des électrodes réduit les artéfacts et limite les erreurs d’interprétation.

Lorsque l’on réalise un ECG, le patient doit être au repos, en décubitus dorsal. Il ne doit pas bouger ni parler et il est conseillé de fermer les yeux.

Classiquement, on positionne les électrodes des dérivations frontales en premier à l’aide du moyen mnémotechnique « Jeune Voyou Non Recommandable » (en commençant au niveau du membre supérieur gauche puis en tournant en sens anti-horaire) ou encore « Le soleil (jaune) se lève sur la prairie (verte) et le sang (rouge) coule sur le goudron (noir) » (Jaune sur Vert et Rouge comme « Right » sur Noir).

Attention : les électrodes des membres doivent être placées au même niveau (y penser par exemple chez les patients amputés)

Positions des électrodes pour les dérivations frontales


Puis on positionne avec la plus grand précision les électrodes précordiales, correspondant aux dérivations V1 à V6 de la manière suivante :