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La pause sinusale implique une anomalie de l’automatisme du nœud sinusal. Cette perte d’automaticité est altérée par un désordre de type ischémique ou par une dégénérescence chronique. Les principales étiologies sont les suivantes : Syndrome coronarien aigu, infection, hyperkaliémie, Hypersensibilité du sinus carotidien, hypertonie vagale chez un individu sain, médicamenteuse, traumatisme médullaire…  
La pause sinusale implique une anomalie de l’automatisme du nœud sinusal. Cette perte d’automaticité est altérée par un désordre de type ischémique ou par une dégénérescence chronique. Les principales étiologies sont les suivantes : Syndrome coronarien aigu, infection, hyperkaliémie, Hypersensibilité du sinus carotidien, hypertonie vagale chez un individu sain, médicamenteuse, traumatisme médullaire…


Cela va se traduire sur l’électrocardiogramme en l’absence complète d’au moins un cycle. La durée de la pause n’est pas un multiple de la durée de l’intervalle PP de base mais dépend de la durée de l’inactivité sinusale. Elle peut être interrompue par un complexe sinusal ou un échappement. La durée de la pause se mesure à partir de l’onde P du cycle précédant jusqu’à l’onde P du cycle apparaissant après la pause.
Cela va se traduire sur l’électrocardiogramme en l’absence complète d’au moins un cycle. La durée de la pause n’est pas un multiple de la durée de l’intervalle PP de base mais dépend de la durée de l’inactivité sinusale. Elle peut être interrompue par un complexe sinusal ou un échappement. La durée de la pause se mesure à partir de l’onde P du cycle précédant jusqu’à l’onde P du cycle apparaissant après la pause.  


La pause sinusale doit être différenciée de :
La pause sinusale doit être différenciée de :
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-      du bloc sino auriculaire du 2eme degré Mobitz I (raccourcissement progressif de l’intervalle PP jusqu’à ce qu’une onde P manque) et Mobitz II (la pause  est un multiple de l’intervalle PP)
-      du bloc sino auriculaire du 2eme degré Mobitz I (raccourcissement progressif de l’intervalle PP jusqu’à ce qu’une onde P manque) et Mobitz II (la pause  est un multiple de l’intervalle PP)


-      d’une pause compensatrice post extrasystole atriale non conduite.  
-      d’une pause compensatrice post extrasystole atriale non conduite.


Les signes cliniques dépendent de la durée :
Les signes cliniques dépendent de la durée :
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8-12 secondes : syncope avec récupération rapide
8-12 secondes : syncope avec récupération rapide


> 12-15 secondes : syncope convulsivante.  
> 12-15 secondes : syncope convulsivante.


Les pauses sinusales asymptomatiques sont fréquentes dans la population générale puis que présentent dans environ 10% des sujets sains et même 30% des sujets sportifs.
Les pauses sinusales asymptomatiques sont fréquentes dans la population générale puis que présentent dans environ 10% des sujets sains et même 30% des sujets sportifs.


== Référence ==
== Référence ==
''BEAUMONT, J-L. (2017). Les Arythmies Cardiaques, un guide clinique et thérapeutique. Montreal : Chenelière Education'' <ref>BEAUMONT, J-L. (2017). ''Les Arythmies Cardiaques, un guide clinique et thérapeutique.'' Montreal : Chenelière Education </ref>
<ref>BEAUMONT, J-L. (2017). ''Les Arythmies Cardiaques, un guide clinique et thérapeutique.'' Montreal : Chenelière Education </ref><ref>O’KEEFE, HAMMILL, FREED & POGWIZD. (2010). Guide Complet de l’ECG. Bruxelles : De Boecke </ref><ref>HAMM, WILLEMS. (1998). Checklists de Médecine, ECG. Stuttgart : Maloine </ref><ref>SLAMA, MOTTE, LEENHARDT, SEBAG. (2003). Aide-mémoire de rythmologie. Paris : Flammarion</ref><ref>DE ROY, BROHET, RENARD. (2005) ECG pathologique. Paris : Masson </ref><ref>GROLLEAU, R. (2023) Arythmies cardiaques expliquées. Montpellier : Sauramps Médical </ref><ref>https://www.e-cardiogram.com/</ref>
 
O’KEEFE, HAMMILL, FREED & POGWIZD. (2010). Guide Complet de l’ECG. Bruxelles : De Boecke <ref>O’KEEFE, HAMMILL, FREED & POGWIZD. (2010). Guide Complet de l’ECG. Bruxelles : De Boecke </ref>

Version du 25 juin 2023 à 20:29

La pause se définit par l’absence d’activité électrique ventriculaire avec un intervalle RR de plus de 1,6-2 secondes.  Elle peut être secondaire à une anomalie de l’automatisme ou de la conduction des influx jusqu’aux ventricules.


La pause sinusale implique une anomalie de l’automatisme du nœud sinusal. Cette perte d’automaticité est altérée par un désordre de type ischémique ou par une dégénérescence chronique. Les principales étiologies sont les suivantes : Syndrome coronarien aigu, infection, hyperkaliémie, Hypersensibilité du sinus carotidien, hypertonie vagale chez un individu sain, médicamenteuse, traumatisme médullaire…

Cela va se traduire sur l’électrocardiogramme en l’absence complète d’au moins un cycle. La durée de la pause n’est pas un multiple de la durée de l’intervalle PP de base mais dépend de la durée de l’inactivité sinusale. Elle peut être interrompue par un complexe sinusal ou un échappement. La durée de la pause se mesure à partir de l’onde P du cycle précédant jusqu’à l’onde P du cycle apparaissant après la pause.

La pause sinusale doit être différenciée de :

-      L’arythmie sinusale

-      du bloc sino auriculaire du 2eme degré Mobitz I (raccourcissement progressif de l’intervalle PP jusqu’à ce qu’une onde P manque) et Mobitz II (la pause  est un multiple de l’intervalle PP)

-      d’une pause compensatrice post extrasystole atriale non conduite.

Les signes cliniques dépendent de la durée :

2-5 secondes : vertiges

5-8 secondes : lipothymie avec récupération rapide

8-12 secondes : syncope avec récupération rapide

> 12-15 secondes : syncope convulsivante.

Les pauses sinusales asymptomatiques sont fréquentes dans la population générale puis que présentent dans environ 10% des sujets sains et même 30% des sujets sportifs.

Référence

[1][2][3][4][5][6][7]

  1. BEAUMONT, J-L. (2017). Les Arythmies Cardiaques, un guide clinique et thérapeutique. Montreal : Chenelière Education
  2. O’KEEFE, HAMMILL, FREED & POGWIZD. (2010). Guide Complet de l’ECG. Bruxelles : De Boecke
  3. HAMM, WILLEMS. (1998). Checklists de Médecine, ECG. Stuttgart : Maloine
  4. SLAMA, MOTTE, LEENHARDT, SEBAG. (2003). Aide-mémoire de rythmologie. Paris : Flammarion
  5. DE ROY, BROHET, RENARD. (2005) ECG pathologique. Paris : Masson
  6. GROLLEAU, R. (2023) Arythmies cardiaques expliquées. Montpellier : Sauramps Médical
  7. https://www.e-cardiogram.com/