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« Détection (stimulation et défibrillation) » : différence entre les versions

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Un stimulateur cardiaque est muni de filtres d’entrée qui permettent de détecter spécifiquement ondes P dans l’oreillette et ondes R dans le ventricule en fonction de l’analyse de trois caractéristiques de ces signaux électriques: le spectre de fréquence, la pente et l’amplitude.
Un stimulateur cardiaque est muni de filtres d’entrée qui permettent de détecter spécifiquement ondes P dans l’oreillette et ondes R dans le ventricule en fonction de l’analyse de trois caractéristiques de ces signaux électriques: le spectre de fréquence, la pente et l’amplitude.


Une programmation adéquate du niveau de sensibilité doit permettre de détecter tous les événements cardiaques spontanés survenant dans la chambre implantée tout en ne détectant pas les événements d’autre nature (écoute croisée avec détection de signaux cardiaques provenant de l’autre chambre, myopotentiels, interférences…).
La sensibilité doit permettre de détecter tous les événements cardiaques spontanés survenant dans la chambre implantée tout en ne détectant pas les événements d’autre nature (écoute croisée avec détection de signaux cardiaques provenant de l’autre chambre, myopotentiels, interférences…).


La programmation d’une détection bipolaire permet d’augmenter la spécificité de la détection par rapport à une détection unipolaire en limitant le risque d’écoute de signaux extracardiaques ou d’écoute croisée et permet la programmation de valeurs de sensibilité élevée (0,3 à 0,5 mV dans l’oreillette, 2 à 3 mV dans le ventricule). En revanche, en configuration unipolaire, le risque d’écoute croisée ou d’écoute de signaux extracardiaques oblige à la programmation de niveau de sensibilité moindre (1 à 1,5 mV dans l’oreillette et 4 à 5 mV dans le ventricule) ave un risque accru de sous-détection.
La programmation d’une détection bipolaire permet d’augmenter la spécificité de la détection par rapport à une détection unipolaire en limitant le risque d’écoute de signaux extracardiaques ou d’écoute croisée et permet la programmation de valeurs de sensibilité élevée (0,3 à 0,5 mV dans l’oreillette, 2 à 3 mV dans le ventricule). En revanche, en configuration unipolaire, le risque d’écoute croisée ou d’écoute de signaux extracardiaques oblige à la programmation de niveau de sensibilité moindre (1 à 1,5 mV dans l’oreillette et 4 à 5 mV dans le ventricule) ave un risque accru de sous-détection.
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== L’amplitude du signal ==
== L’amplitude du signal ==
L’amplitude du signal mesurée par le stimulateur correspond à l’amplitude du signal qui reste détectable par le système de stimulation après son analyse en fréquence et la détermination de la pente. Elle s’exprime en mV. C’est le paramètre utilisé en bout de chaine du traitement du signal pour déterminer le niveau de sensibilité du système.
L’amplitude du signal mesurée correspond à l’amplitude du signal qui reste détectable par le système de stimulation après son analyse en fréquence et la détermination de la pente. Elle s’exprime en mV. C’est le paramètre utilisé en bout de chaine du traitement du signal pour déterminer le niveau de sensibilité du système.


Programmer un stimulateur cardiaque avec une sensibilité de 4 mV signifie que seuls les signaux dont l’amplitude est supérieure à cette valeur de 4 mV sont détectables, une fois ce signal traité (de fréquence et de pente satisfaisantes). Tous les signaux d’amplitude inférieure ne seront pas pris en compte. Augmenter la valeur programmée de sensibilité (à 12 mV par exemple) signifie réduire la capacité de détection du système, car il faut, cette fois, une amplitude de signal de plus de 12 mV pour que ce signal soit détectable.
Programmer un stimulateur cardiaque avec une sensibilité de 4 mV signifie que seuls les signaux dont l’amplitude est supérieure à cette valeur de 4 mV sont détectables, une fois ce signal traité (de fréquence et de pente satisfaisantes). Tous les signaux d’amplitude inférieure ne seront pas pris en compte. Augmenter la valeur programmée de sensibilité (à 12 mV par exemple) signifie réduire la capacité de détection du système, car il faut, cette fois, une amplitude de signal de plus de 12 mV pour que ce signal soit détectable.


== Résumé ==
== Résumé ==
A l’implantation d’une sonde de stimulation, il faut s’attacher à obtenir un signal correspondant à la bande passante du stimulateur, dont la déflexion intrinsèque est la plus rapide possible et de grande amplitude. On cible des niveaux d’amplitude d’au moins 5 mV dans le ventricule et d’au moins 2 mV dans l’oreillette.
A l’implantation d’une sonde de stimulation, il faut s’attacher à obtenir un signal , dont la déflexion est la plus rapide possible et de grande amplitude. On cible en général des niveaux d’amplitude d’au moins 5 mV dans le ventricule et d’au moins 2 mV dans l’oreillette.


Détection automatique
Détection automatique <ref>https://www.cardiocases.com/fr/pacingdefibrillation/questions-cliniques/pm/la-detection</ref>Traditionnellement, à la différence des défibrillateurs, les stimulateurs fonctionnaient avec une sensibilité stable et fixe sur l'ensemble du cycle cardiaque. De plus en plus, même si les contraintes en termes de détection ne sont pas les mêmes (nécessité cruciale pour un défibrillateur de détecter et traiter des troubles du rythme ventriculaire très rapides, polymorphes et microvoltés), les stimulateurs modernes permettent une sensibilité adaptative (niveau de sensibilité variable en fonction de l'amplitude de l'onde R ou de l'onde P détectée) avec augmentation progressive de la sensibilité au cours du cycle cardiaque (possibilité de détecter des signaux de petite amplitude sans surdétecter l'onde T).
Traditionnellement, à la différence des défibrillateurs, les stimulateurs fonctionnaient avec une sensibilité stable et fixe sur l'ensemble du cycle cardiaque. De plus en plus, même si les contraintes en termes de détection ne sont pas les mêmes (nécessité cruciale pour un défibrillateur de détecter et traiter des troubles du rythme ventriculaire très rapides, polymorphes et microvoltés), les stimulateurs modernes permettent une sensibilité adaptative (niveau de sensibilité variable en fonction de l'amplitude de l'onde R ou de l'onde P détectée) avec augmentation progressive de la sensibilité au cours du cycle cardiaque (possibilité de détecter des signaux de petite amplitude sans surdétecter l'onde T).


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enseignant
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