« Automatisme » : différence entre les versions

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Il faut distinguer l’automatisme normal de l’'''hyperautomatisme''' et l’'''automatisme anormal'''.
Il faut distinguer l’automatisme normal de l’'''hyperautomatisme''' et l’'''automatisme anormal'''.


Certaines cellules atriales, ventriculaires ou épicardiques peuvent acquérir un '''automatisme anormal''' à l’origine d’arythmie. Les mécanismes cellulaires à l’origine d’arythmie par automatisme anormal sont nombreux, différents des arythmies liées au phénomène de réentrée. La perte de cette stabilité résulte de : 1) l’acquisition d’une dépolarisation spontanée lente en phase 4. Ce phénomène s’observe par exemple sous l’effet d’une ischémie, hypokaliémie, étirement ou anoxie : la polarisation diastolique maximale est réduite, le potentiel seuil est abaissé et/ou le potentiel de repos devient instable. Si le pacemaker physiologique naturel dominant est plus lent et ne les recycle pas avant que le potentiel seuil ne soit atteint, le foyer d’automatisme anormal génère un potentiel d’action qui se propage. 2) de variations oscillantes du potentiel de membrane en phase 3 (repolarisation) ou 4 (potentiel de repos). Ces oscillations peuvent déclencher un potentiel d’action propagé si elles atteignent le potentiel seuil (activité déclenchée). Elles sont favorisées par une fréquence cardiaque accrue, des extrasystoles, une hypertonie sympathique et/ou des catécholamines (intérêt des bêtabloquants). Un automatisme anormal est à l’origine de nombreux troubles du rythme comme une [[fibrillation atriale]], certaines formes de tachycardie atriale focale, une parasystolie et certaines tachycardies ventriculaires (ex. [[TV infundibulaire]], [[TV polymorphe catécholaminergique]] et [[torsades de pointes]]).
Certaines cellules atriales, ventriculaires ou épicardiques peuvent acquérir un '''automatisme anormal''' à l’origine d’arythmie. Les mécanismes cellulaires à l’origine d’arythmie par automatisme anormal sont nombreux, différents des arythmies liées au phénomène de réentrée. La perte de cette stabilité résulte de : 1) l’acquisition d’une dépolarisation spontanée lente en phase 4. Ce phénomène s’observe par exemple sous l’effet d’une ischémie, hypokaliémie, étirement ou anoxie : la polarisation diastolique maximale est réduite, le potentiel seuil est abaissé et/ou le potentiel de repos devient instable. Si le pacemaker physiologique naturel dominant est plus lent et ne les recycle pas avant que le potentiel seuil ne soit atteint, le foyer d’automatisme anormal génère un potentiel d’action qui se propage. 2) de variations oscillantes du potentiel de membrane en phase 3 (repolarisation) ou 4 (potentiel de repos). Ces oscillations peuvent déclencher un potentiel d’action propagé si elles atteignent le potentiel seuil (activité déclenchée). Elles sont favorisées par une fréquence cardiaque accrue, des extrasystoles, une hypertonie sympathique et/ou des catécholamines (intérêt des [[bêtabloquants]]). Un automatisme anormal est à l’origine de nombreux troubles du rythme comme une [[fibrillation atriale]], certaines formes de [[Tachycardie atriale|tachycardie atriale focale]], une parasystolie et certaines [[Tachycardie ventriculaire|tachycardies ventriculaires]] (ex. [[TV infundibulaire]], [[TV polymorphe catécholaminergique]] et [[torsades de pointes]]).


L’'''Hyperautomatisme''' est lié à une accélération de la vitesse de dépolarisation diastolique lente (phase 4 du potentiel d’action) des cellules automatiques (atriales, jonctionnelles ou ventriculaires). Ce phénomène transitoire apparaît sous l’influence du système nerveux végétatif, de conditions métaboliques particulières ([[ECG et Hypokaliémie|hypokaliémie]], ischémie, hypoxie…) ou plus rarement d’agents pharmacologiques (ex. digitalique, isoprénaline). Il s’arrête spontanément et n’a pas de conséquence hémodynamique. C’est une cause bénigne d’arythmie qu’il faut distinguer d’un automatisme anormal ou d’une réentrée. Sur l’ECG, un hyperautomatisme se traduit par un rythme de pacemaker physiologique (cf. Rythme atrial accéléré, rythme jonctionnel accéléré ou RIJA, [[Rythme idioventriculaire accéléré (RIVA)|rythme idioventriculaire accéléré ou RIVA]]) dont la fréquence dépasse en général modérément celle du ou des pacemakers sus-jacents. Il est souvent entrecoupé de captures par le rythme sinusal.
L’'''Hyperautomatisme''' est lié à une accélération de la vitesse de dépolarisation diastolique lente (phase 4 du potentiel d’action) des cellules automatiques (atriales, jonctionnelles ou ventriculaires). Ce phénomène transitoire apparaît sous l’influence du système nerveux végétatif, de conditions métaboliques particulières ([[ECG et Hypokaliémie|hypokaliémie]], ischémie, hypoxie…) ou plus rarement d’agents pharmacologiques (ex. digitalique, isoprénaline). Il s’arrête spontanément et n’a pas de conséquence hémodynamique. C’est une cause bénigne d’arythmie qu’il faut distinguer d’un automatisme anormal ou d’une réentrée. Sur l’ECG, un hyperautomatisme se traduit par un rythme de pacemaker physiologique (cf. Rythme atrial accéléré, [[rythme jonctionnel accéléré ou RIJA]], [[Rythme idioventriculaire accéléré (RIVA)|rythme idioventriculaire accéléré ou RIVA]]) dont la fréquence dépasse en général modérément celle du ou des pacemakers sus-jacents. Il est souvent entrecoupé de captures par le rythme sinusal.
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