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« Automatisme » : différence entre les versions

139 octets ajoutés ,  7 juillet 2023
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{{Physiologie/Physiopathologie de l'activité électrique cardiaque}}
L’'''automatisme''' est une propriété naturelle des pacemakers physiologiques du cœur. Ainsi, les cellules du tissu nodal peuvent se dépolariser spontanément et générer un potentiel d’action qui se transmet aux cellules voisines. La fréquence des dépolarisations spontanées du [[Anatomie de la conduction intracardiaque|nœud sinusal, du nœud AV et des cellules du réseau de His-Purkinje]] est voisine de 60-80, 40-60 et 20-40 battements/min. Cette fréquence dépend du potentiel de repos (fin de phase 3), de la pente de dépolarisation diastolique lente (phase 4) et du potentiel seuil. Tous ces facteurs sont modifiés par les conditions neurovégétatives, la température, le potassium, le calcium et de nombreux médicaments.<ref>https://www.e-cardiogram.com/</ref>
L’'''automatisme''' est une propriété naturelle des pacemakers physiologiques du cœur. Ainsi, les cellules du tissu nodal peuvent se dépolariser spontanément et générer un potentiel d’action qui se transmet aux cellules voisines. La fréquence des dépolarisations spontanées du [[Anatomie de la conduction intracardiaque|nœud sinusal, du nœud AV et des cellules du réseau de His-Purkinje]] est voisine de 60-80, 40-60 et 20-40 battements/min. Cette fréquence dépend du potentiel de repos (fin de phase 3), de la pente de dépolarisation diastolique lente (phase 4) et du potentiel seuil. Tous ces facteurs sont modifiés par les conditions neurovégétatives, la température, le potassium, le calcium et de nombreux médicaments.<ref>https://www.e-cardiogram.com/</ref>
[[Fichier:PA.png|vignette|Hétérogénéité des potentiels d'action cardiaques<ref>Grandi E, Sanguinetti MC, Bartos DC, Bers DM, Chen-Izu Y, Chiamvimonvat N, Colecraft HM, Delisle BP, Heijman J, Navedo MF, Noskov S, Proenza C, Vandenberg JI, Yarov-Yarovoy V. Potassium channels in the heart: structure, function and regulation. J Physiol. 2017 Apr 1;595(7):2209-2228. doi: 10.1113/JP272864. Epub 2016 Nov 13. PMID: 27861921; PMCID: PMC5374109.</ref>]]
[[Fichier:PA.png|vignette|Hétérogénéité des potentiels d'action cardiaques<ref>Grandi E, Sanguinetti MC, Bartos DC, Bers DM, Chen-Izu Y, Chiamvimonvat N, Colecraft HM, Delisle BP, Heijman J, Navedo MF, Noskov S, Proenza C, Vandenberg JI, Yarov-Yarovoy V. Potassium channels in the heart: structure, function and regulation. J Physiol. 2017 Apr 1;595(7):2209-2228. doi: 10.1113/JP272864. Epub 2016 Nov 13. PMID: 27861921; PMCID: PMC5374109.</ref>]]
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L’'''Hyperautomatisme''' est lié à une accélération de la vitesse de dépolarisation diastolique lente (phase 4 du potentiel d’action) des cellules automatiques (atriales, jonctionnelles ou ventriculaires). Ce phénomène transitoire apparaît sous l’influence du système nerveux végétatif, de conditions métaboliques particulières ([[ECG et Hypokaliémie|hypokaliémie]], ischémie, hypoxie…) ou plus rarement d’agents pharmacologiques (ex. [[ECG et digitaliques|digitalique]], isoprénaline). Il s’arrête spontanément et n’a pas de conséquence hémodynamique. C’est une cause bénigne d’arythmie qu’il faut distinguer d’un automatisme anormal ou d’une réentrée. Sur l’ECG, un hyperautomatisme se traduit par un rythme de pacemaker physiologique (cf. Rythme atrial accéléré, [[rythme jonctionnel accéléré ou RIJA]], [[Rythme idioventriculaire accéléré (RIVA)|rythme idioventriculaire accéléré ou RIVA]]) dont la fréquence dépasse en général modérément celle du ou des pacemakers sus-jacents. Il est souvent entrecoupé de captures par le [[rythme sinusal]].
L’'''Hyperautomatisme''' est lié à une accélération de la vitesse de dépolarisation diastolique lente (phase 4 du potentiel d’action) des cellules automatiques (atriales, jonctionnelles ou ventriculaires). Ce phénomène transitoire apparaît sous l’influence du système nerveux végétatif, de conditions métaboliques particulières ([[ECG et Hypokaliémie|hypokaliémie]], ischémie, hypoxie…) ou plus rarement d’agents pharmacologiques (ex. [[ECG et digitaliques|digitalique]], isoprénaline). Il s’arrête spontanément et n’a pas de conséquence hémodynamique. C’est une cause bénigne d’arythmie qu’il faut distinguer d’un automatisme anormal ou d’une réentrée. Sur l’ECG, un hyperautomatisme se traduit par un rythme de pacemaker physiologique (cf. Rythme atrial accéléré, [[rythme jonctionnel accéléré ou RIJA]], [[Rythme idioventriculaire accéléré (RIVA)|rythme idioventriculaire accéléré ou RIVA]]) dont la fréquence dépasse en général modérément celle du ou des pacemakers sus-jacents. Il est souvent entrecoupé de captures par le [[rythme sinusal]].


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=== Réfèrences ===
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<references />
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